Si je m’approche tout près et que j’écoute avec mon cœur, que me dit l’éléphante ?
« Je suis la force et la puissance qui va de l’avant. Tranquille, sans précipitation, j’avance. Je passe parfois dans des chemins qui semblent inaccessibles mais je ne reste pas prisonnière de l’évidente apparence qui dit : « Ce n’est pas possible !». Non, je continue d’avancer sur mes quatre pattes puissantes qui se posent avec une infinie douceur sur le sol. Je suis en communion avec la terre, je suis la Vie incarnée. Jamais je ne retourne en arrière. Une branche entrave mon chemin ? Je la pousse délicatement mais fermement avec ma trompe. Je ne suis pas la puissance qui écrase, je suis la force qui avance.
Les hommes m’ont arrachée à ma mère à l’âge de deux ans, ils m’ont battue, torturée pour obtenir mon obéissance, m’obliger à faire des numéros de cirque et porter des charges qui me brisent le dos.
Heureusement, d’autres êtres humains œuvrent pour que cela cesse. Mon cœur est immense, il a un grand pouvoir de résilience et il accueille leur amour et leur bienveillance avec gratitude.
Ma trompe puissante, capable de déraciner un arbre, peut se faire délicatesse et se poser sur le cœur d’un homme pour communier notre alliance sur le chemin de la Vie.
Nous avons tellement à partager !
Pensez à tout cela quand vous partirez en vacances au pays des éléphants. Refusez de monter dans les nacelles qui nous torturent le dos, demandez à vivre avec nous au quotidien : préparer notre repas et nous le donner délicatement dans la trompe ou la bouche avec au passage une petite caresse sur la langue (j’adore !) ; marcher dans nos pas au cœur de la forêt tropicale ; jouer dans la boue ou dans la rivière ; et surtout… prendre le temps de s’arrêter… ensemble… tout près l’un de l’autre… afin de goûter… la Présence.
Ainsi vous pourrez contribuer à sortir d’autres éléphants de la maltraitance.
Merci. »